Le convivialisme est un néologisme qui désigne un mouvement philosophique né en 2010, initié et animé par le sociologue français Alain Caillé et soutenu par une soixantaine d’intellectuels du monde entier, signataires du “Manifeste convivialiste : déclaration d’interdépendance” (Ed. Le Bord de l’eau, 2013).

Inspiré par les travaux du sociologue Ivan Illich (1926-2002), le convivialisme cherche à fédérer les initiatives proposant une alternative à l’organisation néolibérale du monde. Le dénominateur commun à ces initiatives est la recherche d’un “art de vivre ensemble (con-vivere) qui permette aux humains de prendre soin les uns des autres et de la Nature, sans dénier la légitimité du conflit mais en en faisant un facteur de dynamisme et de créativité” (Manifeste convivialiste).

Les Référents du Mouvement Convivialiste

Alain CAILLÉ

Alain Caillé est sociologue. et professeur émérite de sociologie à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Il y dirigeait la spécialité du Master Science Sociale et Sociologie : Société, Économie et Politique. Membre du directoire de l’école doctorale Économie, Organisations et Société.

Il est à l’origine du Manifeste convivialiste, texte signé par une soixantaine de personnalités du monde entier. Le convivialisme, dont le nom est inspiré des travaux d’Ivan Illich, est une philosophie politique visant à regrouper les initiatives allant dans le sens d’une alternative à l’organisation néo-libérale actuelle du monde en explicitant leur dénominateur commun, à savoir la recherche d’un art de vivre ensemble ou convivialisme, cqui est opposé à la démesure, par exemple tant des revenus indécents parce que trop élevés que ridiculement bas. Le sociologue explique avoir pour objectif de mobiliser la « quasi-totalité de la population, les 99 % en quelque sorte ». Il est l’animateur du mouvement des convivialistes et du Club des convivialistes.

Anne Marie Fixot est géographe et professeur à l’université de Caen.

Elle a beaucoup axé sa réflexion sur les moyens de construire une ville dans laquelle tous les habitants seraient considérés comme des forces vives, des citoyens actifs et responsables c’est-à-dire une ville répondant aux principes de « respect des différences », de « richesse du lien social », « d’ épanouissement personnel » et de « confrontation créatrice », présents dans le Manifeste du convivialisme en prenant appui sur les notions d’espaces publics, d’habiter et de participation à la vie de la Cité à travers les pratiques de maîtrise d’usage et de tirage au sort.

Anne-Marie FIXOT

Marc HUMBERT

Marc Humbert, professeur émérite d’économie politique (Université de Rennes, Liris).

Il a été le concepteur en 1980 du concept de système industriel mondial, co-fondateur en 2002 du réseau-projet PEKEA (a Political and Ethical Knowledge on Economic Actvities / une approche politique et éthique des activités économiques), initiateur et co-animateur depuis 2010 du mouvement « convivialiste » inspiré par le concept de convivialité d’Ivan Illich et co-fondateur de l’internationale convivialiste en 2021.

Christophe Fourel est économiste de formation. Il travaille actuellement au Ministère des Affaires Sociales et de la Santé. Il a dirigé l’ouvrage André Gorz, un penseur pour le XXIème siècle aux éditions La Découverte (2ème édition 2012).

Il a organisé pour l’Institut Mémoires de l’Edition Contemporaine (IMEC) un colloque international sur la pensée d’André Gorz à Montreuil en novembre 2012. Les actes paraissent actuellement sous forme de deux ouvrages aux éditions Le Bord de l’Eau : André Gorz en personne (préface d’Alain Touraine) et Sortir du capitalisme : le scenario Gorz (postface de Dominique Voynet)

Il est égelement directeur général de l’Agence nouvelle des solidarités actives et président de l’association des lecteurs d’Alternatives Économiques.

Christophe FOUREL